Je n'aime pas spécialement ce garçon...

mais il a tout dit.

On ne parle pas que de tabac.
On parle philosophie de la vie.

Je ne fume pas de cannabis mais
je défends la dépénalisation. Et je
me réjouis chaque jour de la puissance
du lobby des boissons alcoolisées.

On n'a qu'une vie : laissez-nous en
faire ce que nous voulons, c'est notre
dernière liberté.

Bar

Comments

[Hélène]

Mes bonnes résolutions du Premier Janvier ( inchangées depuis une quarantaine d'années ) : je fume, je bois et je vous em... ! :D

[aticot]

À quand une taxe quand on va couler un bronze, prendre une douche, se laver les dents, pisser dans le lavabo ?



Marisol Touraine avec son regard de chouette effrayée m'emmerde royalement.



Tres bonne conclusion de bedos sur les merdes que s'enfilent les ados en mal de sensations fortes, c'est pas du vapotage ça, c'est une forme inconsciente de tomber dans le potage !



No future... donc on se détruit, société de merde.

[galien]

Je partage mon désintérêt du bonhomme mais l'intérêt de ce texte.



Bon sang que la vie est dure !

On nous dit dès l'école qu'il faut bosser, bosser et encore bosser... Tout en ne laissant glisser un "de toute façon, y a pas de boulot".



Depuis l'adolescence, on traite les gens de fainéants, d'incapables, de branleurs, voir de crétins (les Hommes politiques ne parlent jamais de défaite mais bien de ces Français qui ne comprennent pas). Et tout ça jusqu'à la mort.



On se fait mépriser tout en bossant, et en plus, il faudrait retirer les petits plaisirs de la vie ??



Je fume occasionnellement, je sais ce qu'est une dépendance. Aujourd'hui, je fais gaffe, mais je ne vais pas arrêter de vivre pour autant.



La vie d'ailleurs, parlons en ! Les moralisateurs qui nous détroussent, les bien-pensants qui ne veulent pas que d'autres soient plus heureux qu'eux-mêmes, tous ceux là sont responsables (peut-être plus que nous) de nos conduites à risque : qui peut croire qu'en tout connaissance de cause, on puisse mettre "volontairement" sa vie en danger ? Peut-être n'est-ce pas si volontairement, justement, et que pour avoir envie de vivre, il faut lui trouver du goût. S'il y a bien une chose que tous ces sales types ne comprennent pas, c'est qu'ils nous sabotent la vie.

[Franck]

Dans nos sociétés, le "contrat social" commence à ressembler de plus en plus à un vulgaire contrat d'assurances, les paragraphes rédigés en petits caractères étant de plus en plus nombreux, de plus en plus longs, de plus en plus abscons, de plus en plus contraignants et de plus en plus liberticides. Le recours à la menace (de sanctions) y est devenu systématique.



La France est un pays particulièrement illisible, en retard d'un train, la plupart du temps, sur les grandes avancées sociétales : abolition de la peine de mort, adoption, euthanasie, dépénalisation de l'homosexualité, droit de vote, mariage gay, GPA, PMA, dépénalisation des drogues douces, et j'en passe... La liste est longue. Et celle des restrictions et des interdits ne cesse de s'allonger. En Auvergne, par exemple, l'une des plus belles régions de France, il est devenu pratiquement impossible de se baigner légalement dans les petits lacs de montagne, pourtant très nombreux, parce que les mairies locales, pour diverses raisons, en ont arbitrairement prohibé la pratique.



On va bientôt nous imposer de rouler à 80 km/h sur les nationales et à 30 km/h en agglomération, en prélude à une limitation à 110 km/h sur les autoroutes. Un non-sens absolu pour les motards, dont je suis. Le "plaisir" de conduire ou de piloter une moto ne résistera pas à cet acharnement sécuritaire, d'autant moins que celles et ceux qui sont chargés de déterminer ce qui est "bien et bon pour nous" nous promettent pour les années à venir des voitures électriques "sans volant et sans pédales", pilotées par informatique et par GPS.



Je crois que c'est le grand Woody Allen qui a un jour posé la question fondamentale suivante : "A quoi sert de vivre jusqu'à cent ans si l'on doit s'interdire tout ce qui donne envie de vivre jusqu'à cent ans ?"



J'ai arrêté de fumer il y a dix ans. Je fumais deux paquets par jour, et je n'envisageais même pas de pouvoir vivre sans clopes (la première clope du matin, la clope avec le café, la clope après la baise, la clope pour réfléchir, la clope pour discuter, la clope en conduisant). Je n'imaginais même pas la vie sans mon paquet et mon briquet en poche. Et puis un jour, j'ai décidé d'arrêter, conscient non des risques pour ma santé, mais de mon aliénation, de mon asservissement. J'ai retrouvé l'odorat (au bout de plusieurs mois) et l'intégralité de mes facultés gustatives (au bout de très longs mois). J'ai retrouvé toutes les odeurs de la nature et le goût des aliments.



Je suis favorable à la dépénalisation massive du cannabis. Sa pénalisation relève d'un hypocrisie toute française et de l'obsession sécuritaire à laquelle je faisais allusion plus haut. Il suffit de traverser la frontière au sud et au nord du pays pour se rendre compte de l'absurdité du concept.



Les Romains gravaient sur leurs cadrans solaires : "Omnes Vulnerant Ultima Necat", ce qui signifie "toutes blessent, la dernière tue." Ce petit aphorisme invitait celui qui cherchait l'heure au cadran à ne pas oublier 1) que nous sommes mortels et que chaque heure qui passe nous rapproche de notre fin, et 2) qu'au risque de ne pas la vivre, nous devons cueillir chaque journée qui commence. Pas facile, mais souhaitable. :)